L’expérimentation en immunothérapie du changement, à -4 degrés
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L’expérimentation fait partie intégrante du processus de désensibilisation de votre immunité au changement. Une fois que cette immunité a été identifiée et conscientisée grâce aux quatre premières étapes (1 – objectif, 2 – comportements en opposition, 3 – promesses cachées, 4 – croyances), vous êtes maintenant « consciemment immunisé ». Il s’agit ensuite de devenir « consciemment désensibilisé », avant plus tard d’être « inconsciemment désensibilisé ».
Pour devenir « consciemment immunisé » vous allez réaliser un certain nombre d’expérimentations, et nous avons déjà publié des conseils pour cela.
Nous vous proposons une illustration en vidéo d’une expérimentation concrète concernant la croyance limitante « l’inconfort c’est dangereux », que j’ai identifiée à partir de mon objectif « nager régulièrement en lacs » lors de la création de ma carte d’immunité.
Puis nous rappelons les principes SMART que devrait respecter une expérimentation d’immunothérapie. Enfin nous expliquerons la phase de bilan qui termine une telle expérimentation.
L’expérimentation concerne la croyance, pas l’objectif initial
Avant de visionner la vidéo, vous pouvez répondre à un rapide sondage afin de préciser votre propre relation à l’inconfort :
Comme indiqué dans la vidéo, l’expérimentation concerne la croyance limitante identifiée, et n’a pas forcément un lien direct avec l’objectif initialement recherché : l’expérience de passer 10 secondes immergé dans l’eau glacée n’est pas du tout une étape indispensable pour nager régulièrement (objectif). Cependant elle est intéressante pour rencontrer efficacement cet inconfort supposé dangereux.
L’intérêt d’avoir identifié la croyance limitante est l’augmentation des possibilités d’expérimentation dans plusieurs domaines indépendants de l’objectif initial, et cela fait la force du processus d’immunothérapie du changement. Ainsi pour cette croyance sur l’inconfort, je peux aussi rencontrer consciemment cet inconfort dans bien d’autres situations où je peux également conduire des expérimentations similaires : méditer un long moment, faire un jeûne, aller en montagne malgré le vertige, témoigner de ces expériences dans un atelier…
S’agit-il aussi de situations inconfortables pour vous, ou bien en avez-vous d’autres ? Prenez un moment, et identifiez les situations qui vous mettraient dans l’inconfort grâce à ce nouveau sondage :
L’expérimentation doit être SMART
S | en Sécurité | Le test ne doit pas vous mettre en danger, ni ne vous décourager de continuer avec le processus. Dans l’exemple présenté, la sécurité pour moi c’est : être accompagné, connaitre le lieu, avoir demandé des conseils type rester 10 secondes dans l’eau maximum, m’être préparé. |
M | Modeste | C’est faire un petit pas, et non pas faire un acte de courage unique et extraordinaire vers votre objectif. Le processus consistera en plusieurs petits pas, ce qui contribue d’ailleurs à la Sécurité. |
A | Avec une Action | L’expérimentation doit se passer dans le monde réel, pas dans votre tête uniquement, et elle doit donc comporter une Action concrète. |
R | Recherche et Réflexion | L’expérimentation est préparée à l’avance en générale, avec une recherche et une réflexion, pour déterminer son lien avec la croyance limitante, pour trouver les informations, les conseils qui pourraient être utile, pour réfléchir à plusieurs scénarios, pour anticiper les risques et les conséquences. |
T | Test | Le test consiste à confirmer ou infirmer votre croyance limitante, pas à atteindre l’objectif. |
Le bilan de l’expérimentation
L’expérimentation permet de tester la croyance limitante : est-elle toujours vraie, un peu vraie, un peu fausse, totalement fausse ? En général nos croyances limitantes ne tiennent pas sérieusement la route, et d’ailleurs nous voyons bien que d’autres personnes ne rencontrent pas du tout les mêmes difficultés que nous.
Ainsi il est important de tirer des leçons de l’expérimentation, et si possible de les noter dans un journal, afin d’entretenir le processus sur le temps nécessaire pour faire évoluer vos croyances.
Voici donc mon bilan dans ce cas :
Qu’est-ce que j’ai ressenti ? Beaucoup d’inconfort certes, mais surtout dans la préparation, l’anticipation, pas dans la réalisation. Et donc l’inconfort était beaucoup plus mental que physique. Au contraire lors de la réalisation j’ai ressenti de l’excitation, de l’énergie, du plaisir que je ne m’attendais pas à trouver car je m’étais construit une représentation mentale assez négative de ce type d’expériences.
Qu’est-ce que j’ai appris ? Pas mal de choses :
- Mes comportements en opposition sont toujours présents. J’avais bien anticipé qu’une pelle serait nécessaire pour briser la glace, et que des chaussures de natation seraient utiles pour la sécurité. Mais j’ai oublié de les prendre alors que je les avais préparées (l’oubli d’une partie du matériel est un de mes comportements d’évitement favori). C’est normal dans le processus, cela fait partie des rechutes prévues. Cela m’indique que je n’ai pas encore atteint l’étape « inconsciemment désensibilisé » vu que mon inconscient continue à me jouer des tours. J’ai donc toujours un pied sur l’accélérateur et un pied sur le frein.
- En pratique pour une prochaine expérience de ce type, j’aurais donc intérêt à écrire ma check-list et à cocher que j’emporte tout ce qui est prévu.
- Ma croyance limitante est bien fausse dans sa version générale, l’inconfort n’est pas dangereux en réalité, je ne suis pas tombé malade à la suite de cette expérience (qui m’a même plutôt boosté) et donc j’adopte progressivement une nouvelle croyance du type « l’inconfort est source d’énergie ».
- Mes expériences renforcent aussi une croyance que je commence à adopter, du type « oser c’est inspirer les autres », et je suis certain que d’autres personnes vont se joindre à moi pour une prochaine baignade en hiver. D’ailleurs vous pouvez me contacter si cela vous tente, j’y retournerai dans les prochaines semaines (lac de Laffrey).
- Au final, cette expérience a été positive, riche d’enseignements, et mérite d’être refaite afin d’ancrer la désensibilisation et profiter des apprentissages que je viens de faire.
Conclusion
Dans cet article nous avons vu les principes d’une expérimentation SMART en immunothérapie du changement, avec la phase de bilan qui permet de tirer des leçons et de faire évoluer nos croyances limitantes.
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